Dessin Pablo Cueco
Le Thibault Walter Trio est un trio de jazz.
Sauf qu’à la place d’une batterie en bonne et due forme il y a un zarb, percussion digitale d’origine iranienne, dont Pablo Cueco, mêlant musique contemporaine, jazz et musiques du monde depuis des temps immémoriaux, est un fameux émissaire. A la place du piano il y a un CP70, piano électrique pourvu de cordes et d’un micro par note, que Yamaha fabriquait avant l’arrivée des pianos numériques ; des cordes que Thibault Walter pince, étouffe, prépare en y coinçant des petits bouts de bois, de caoutchouc ou de métal. Et à la place de la contrebasse il y a une contrebasse, jouée par Jean-Luc Ponthieux ; ça, c’est normal.
Ensemble, ces trois-là jouent des morceaux de jazz. Des thèmes, suivis d’improvisations qui développent les thèmes. Normal ! Sauf que les thèmes comportent des intervalles micro-tonals et des rythmes irréguliers, irrationnels. C’est un peu comme si les mélodies, les accords, et les rythmes, étaient vus à travers une lentille déformante, de sorte que certains intervalles et certains temps paraissent plus grands ou plus petits qu’ils ne devraient.
Cela n’en fait pas nécessairement une musique compliquée, mais un peu étrange. Et cela n’empêche pas non plus de jouer régulier et égal quand le contexte s’y prête ; de jouer normalement en somme. Il leur arrive même de jouer de jolies mélodies sur une jolie grille d’accords.
Pour résumer, le Thibault Walter Trio joue une musique improvisée, peut-être plus timbrale que mélodique ou rythmique. Quoique…
Thibault Walter, piano
Pablo Cueco, zarb
Jean-Luc Ponthieux, contrebasse
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Le disque du « Thibault Walter Trio » est distribué par inouïe-distribution
Photo Quynh Lam